mardi 22 novembre 2016

Sur ARTE des chercheurs remettent en question le lien entre le cholestérol et les maladies cardio-vasculaires


La société Française de cardiologie monte au créneau

Suite à la diffusion du film, la Société Française de Cardiologie "ne pouvait rester silencieuse", a-t-elle réagi dans un communiqué qui propose "un rappel historique des faits" tout autre que celui du documentaire. Voici un extrait de ce texte: "Nier le bénéfice des statines et leur impact sur l’espérance de vie, c'est à la fois malhonnête (en niant les faits scientifiques) et dangereux (pour les patients qui de bonne foi arrêteront leur traitement). Nier les progrès thérapeutiques, porter la suspicion sur les médecins, c’est aussi ignorer l’amélioration incontestable du pronostic cardiovasculaire dans notre pays, la France, avec, pour exemple, une chute spectaculaire de 68 % en 15 ans de la mortalité hospitalière après infarctus du myocarde et une baisse de 56% en 28 ans de la mortalité cardiovasculaire."


Le docteur Olivier Descamps dénonce une "théorie du complot"

Nous avons contacté le docteur Olivier Descamps, directeur de la clinique des lipides à l’hôpital de Jolimont (La Louvière) qui s’est dit "choqué" de la diffusion d’un tel documentaire. Il conteste la méthode de la réalisatrice qui consiste à prendre "les plus mauvais éléments de la théorie pour la démolir". Selon lui, le film relèverait de la "théorie du complot": "On a pris des vieux trucs qui créent une espèce de roman, avec une mafia de médecins, de scientifiques et d’industriels tous ligués pour tromper l’humanité… Les gens savent que les médecins ne sont pas des vendus. C’est incroyable d’aller raconter des choses comme ça."

Le docteur Descamps souligne le "modèle très clair" des patients atteints d'hypercholestérolémie familiale, "une maladie qui ne s’exprime que par un taux de cholestérol élevé". Chez eux, les maladies cardiaques surviennent beaucoup plus jeunes. La prescription de statines permet une diminution du risque d'accidents : "Toutes les études prouvent que pour chaque diminution de cholestérol LDL (NDLR : le "mauvais" cholestérol) de 40 milligrammes, le risque d’accidents vasculaire diminue de 20%. C’est incontestable".

Semer le doute chez les patients risquerait de leur faire arrêter leur traitement, les exposant ainsi à un risque accru de maladies cardio-vasculaires. Il évoque l'affaire du Docteur Philippe Even, condamné en mars 2014 à un an d'interdiction d'exercer pour avoir tenu des propos imprudents au sujet des statines dans son ouvrage intitulé "Guide des médicaments utiles, inutiles ou dangereux". Des chercheurs bordelais ont affirmé que ce livre a causé la mort de deux mille patients en Belgique, se souvient-il.


  1. Il poursuit : "On a tendance à considérer que les études scientifiques sont objectives mais quand on regarde la manière dont tout le système est organisé, on réalise que les firmes privées conduisent les essais cliniques pour promouvoir la vente de leurs médicaments." Les bénéfices du régime alimentaire méditerranéen Pour réduire le taux d’infarctus, il ne faudrait pas surveiller son taux de cholestérol mais adopter un mode de vie sain, avec de l’activité physique et un régime alimentaire méditerranéen.
  2. Nier les progrès thérapeutiques, porter la suspicion sur les médecins, c’est aussi ignorer l’amélioration incontestable du pronostic cardiovasculaire dans notre pays, la France, avec, pour exemple, une chute spectaculaire de 68 % en 15 ans de la mortalité hospitalière après infarctus du myocarde et une baisse de 56% en 28 ans de la mortalité cardiovasculaire." Le docteur Olivier Descamps dénonce une "théorie du complot" Nous avons contacté le docteur Olivier Descamps, directeur de la clinique des lipides à l’hôpital de Jolimont (La Louvière) qui s’est dit "choqué" de la diffusion d’un tel documentaire.
  3. Le taux de cholestérol élevé, vraiment mauvais pour la santé? Un docu dénonce un "grand bluff", et INDIGNE de nombreux médecins Le 18 octobre dernier, la chaîne de télévision franco-allemande Arte diffusait un reportage engagé dans lequel des chercheurs remettent en question le lien entre le cholestérol et les maladies cardio-vasculaires.
  4. De nombreux chercheurs dont certains récompensés de prix Nobel (Michael Brown, Joseph Goldstein) méritent plus de respect." Cliquez ici pour lire la lettre envoyée à Arte par l’Association Belge de l’Hypercholestérlémie Familiale Le professeur Christian Brohet, président du Comité scientifique consultatif de la Ligue cardiologique belge et chef du service de cardiologie à l'hôpital universitaire Saint-Luc, s’est adressé à la chaîne culturelle franco-allemande via Facebook, pour dénoncer un "reportage tout à fait déséquilibré" (voir sa publication ci-dessous) et dangereux.
  5. En plateau, le docteur Ulrich Laufs, professeur de médecine clinique et expérimentale de l’université Saarland, estime que le lien entre le taux de cholestérol et les maladies cardio-vasculaires est une "certitude établie" : "C’est l’avis de tous les experts à travers le monde, y compris ceux qui sont les plus réticents à l’égard de l’industrie pharmaceutique".
  6. "Les firmes privées conduisent les essais cliniques pour promouvoir la vente de leurs médicaments" Le Dr Ambramson, médecin généraliste et chercheur à l'université d'Harvard, pointe du doigt les liens entre les experts et les laboratoires pharmaceutiques qui produisent les statines : "85% des essais cliniques, et même 97% des essais les plus importants, sont sponsorisés par les labos privés.
  7. Selon le docteur Laufs, les statines ne présentent pas de dangers et sont le seul moyen disponible actuellement de faire baisser le taux de cholestérol : "Il y a peu d’éléments qui ont été aussi bien étudiés que les traitements aux statines.
  8. Il évoque l'affaire du Docteur Philippe Even, condamné en mars 2014 à un an d'interdiction d'exercer pour avoir tenu des propos imprudents au sujet des statines dans son ouvrage intitulé "Guide des médicaments utiles, inutiles ou dangereux".
  9. C’est incroyable d’aller raconter des choses comme ça." Le docteur Descamps souligne le "modèle très clair" des patients atteints d'hypercholestérolémie familiale, "une maladie qui ne s’exprime que par un taux de cholestérol élevé".
  10. L’Association Belge de l’Hypercholestérolémie Familiale adresse une lettre à présidente d'Arte Également président de l’Association Belge de l’Hypercholestérolémie Familiale et Vice-Président de la Société Belge d’Athérosclérose, le docteur Descamps prévoit d'envoyer une lettre à l’intention de la présidente d’Arte pour s’insurger de la diffusion de ce "reportage irresponsable".
  11. Au contraire, ces médicaments favoriseraient le dépôt de plaques calcifiées dans les artères, alors que cette quantité de calcium est "considérée par certains comme le meilleur prédicteur de risques cardio-vasculaires." De plus, les statines entraîneraient des troubles de la mémoire et des troubles du sommeil : des effets secondaires "complétement sous-estimés aujourd’hui", estime le chercheur.
  12. Une étude menée en 1999 par le docteur de Lorgeril montre que ce régime — une association d’apport en huile d’olive, de colza et d’anti-oxydants naturels comme les fruits et légumes, le vin rouge — a permis une réduction de 50% du taux d’infarctus dans le groupe qui le suivait par rapport au groupe "régime traditionnel".
  13. On sait que des traitements de longue durée aux statines continuent de produire des bénéfices et sont bien supportés." Il juge le point de vue de son interlocuteur "marginal et dangereux" et se satisfait du système actuel, "un équilibre qui fonctionne très bien" entre les "mécanismes de contrôles" et les "incitations économiques" de l’industrie pharmaceutique.
  14. Cristin Kearns, chercheuse en Santé Publique, affirme notamment que l’industrie sucrière a subventionné des recherches, dès les années 1960, pour détourner l’attention du sucre et faire du cholestérol le coupable idéal des maladies cardiaques.
  15. Le chercheur aurait sélectionné 7 pays dont les données valident son point de vue selon lequel les taux de cholestérol et d’infarctus sont en corrélation.
  16. Les statines, des médicaments qui permettent de faire baisser ce taux, sont devenus les médicaments les plus consommés dans le monde.
  17. Les médicaments pour faire baisser le cholestérol jugés inutiles et dangereux "Le dogme s’impose, raconte le documentaire.
  18. La prescription de statines permet une diminution du risque d'accidents : "Toutes les études prouvent que pour chaque diminution de cholestérol LDL (NDLR : le "mauvais" cholestérol) de 40 milligrammes, le risque d’accidents vasculaire diminue de 20%.
  19. Selon lui, le film relèverait de la "théorie du complot": "On a pris des vieux trucs qui créent une espèce de roman, avec une mafia de médecins, de scientifiques et d’industriels tous ligués pour tromper l’humanité… Les gens savent que les médecins ne sont pas des vendus.

samedi 9 juillet 2016

Le Parlement européen souhaite interdire les mentions liées au gain de vigilance ou de concentration sur les canettes de boissons énergisantes

Le Parlement européen souhaite interdire les mentions liées au gain de vigilance ou de concentration sur les canettes de boissons énergisantes.

Les efforts de prévention sur les sodas commencent à payer : les ventes de boissons sucrées diminuent globalement dans le monde. Un secteur continue pourtant de progresser ostensiblement : les boissons énergisantes. Pour freiner cette expansion, le Parlement européen a adopté ce jeudi une résolution visant à interdire la communication des fabricants de boissons à base de caféine à propos d’éventuels effets positifs sur la santé.

En particulier, ce sont les mentions concernant l’aide à la vigilance et à la concentration qui sont visées. En plus des soirées alcoolisées, ces sodas sont utilisés par les adolescents et les jeunes adultes pour « tenir » lors de révisions d’examens par exemple.

« Les statistiques nous montrent que de nombreux jeunes, et même des enfants, consomment énormément de boissons énergétiques », a déclaré la députée danoise Christel Schaldemose, qui a déposé la résolution.


Excitants et sucre en excès

Les conséquences d’une consommation précoce ou trop importante ne sont pas négligeables : troubles du sommeil ou du rythme cardiaque, céphalées ou problèmes de comportement… Les risques liés aux excitants contenus dans ces boissons ne sont pas les seuls. Ils viennent s’ajouter au risque accru d’obésité et de diabète.

« Il ne s’agit pas que de la caféine, a poursuivi l’eurodéputée. Les boissons énergétiques contiennent également beaucoup de sucre. Et nous pensons que ces types de boissons ne devraient pouvoir afficher aucune allégation de santé ».

Une canette de ces boissons peut en effet contenir jusqu’à l’équivalent de 27 morceaux de sucre, soit presque quatre fois plus que dans un cola !

Vers une extension des restrictions
Pour aller plus loin dans les restrictions, les députés ont aussi demandé aux Etats membres de mettre en place des règles sur la commercialisation de produits à teneur riche en caféine, afin de protéger les enfants.

« 68 % des adolescents consomment régulièrement ce type de boissons, et 18% des enfants, rappelle Marc Tarabella, député socialiste belge. Donc, c’est inquiétant ! Je dis ça aussi bien pour la concentration de sucre que pour les excitants qui sont dedans. Et je pense que les effets comportementaux peuvent être graves. On doit éviter ces allégations fallacieuses, qui sont à la limite frauduleuses. »